Publié dans Société

Trafic présumé d'enfants - Un influenceur poursuivi par la Justice malagasy

Publié le vendredi, 05 mai 2023

Depuis un certain temps, une information rapportant des cas de présumés trafics d'enfants a été diffusée sur les réseaux sociaux. Et dans ladite information, les preuves ne manquent pas. Car la source a appuyé son information avec des enregistrements vidéo et sonores. A l'index, un ressortissant du Luxembourg répondant au de Dylan T.

Du coup, les départements ministériels concernés par cette affaire informent le public qu'à l’apparition de ces vidéos et autres documents concernant les agissements de M. Dylan T., une enquête a été ouverte, histoire d'en savoir davantage sur les mobiles des séjours du Luxembourgeois dans la Grande île. Effectivement, les différents recoupements certifient que M. Dylan T. aurait fait des va-et-vient, au moins quatre fois sur les frontières nationales.

Mais la prudence est de mise, du moins, côté autorités malagasy. En cause, le suspect, lors de ses déplacements, n’était pas accompagné d’enfants malagasy.

Par contre, au regard de la législation malagasy, les faits évoqués sur les réseaux sociaux constituent une infraction qualifiée de traite de personnes, et plus précisément, de trafic d’enfants via une adoption internationale illégale. De ce fait, suivant l’article 3 de la Loi N°2014-040 du 20 janvier 2014 sur la lutte contre la traite des êtres humains, ces différents ministères font savoir qu'une action en justice est déclenchée par la plainte formulée par le ministère Public contre M. Dylan T. et consorts.

Depuis jeudi dernier, cette plainte est adressée à Mme Le procureur de la République auprès du Tribunal de Première Instance d’Antananarivo, au Service central des Enquêtes spécialisées et de Lutte contre les Fraudes documentaires de la Police nationale, pour que la lumière soit faite concernant les déclarations et affirmations du Luxembourgeois. D'autant plus que ce dernier fait déjà l’objet d’une interdiction d’entrée sur le territoire de Madagascar.

Les dés sont alors jetés. Le concerné a désormais la justice malagasy sur son dos. Car justement, les articles 37 et 38 de la Loi N°2014-040 stipulent que les juridictions malagasy sont compétentes pour poursuivre, juger et punir toute personne ayant commis l’infraction de traite sur le territoire ou en dehors du territoire de Madagascar.

Et dans l’optique d’une protection plus accrue des enfants malagasy, il a été décidé que toutes les mesures nécessaires pour renforcer le contrôle de toute adoption internationale ont été prises. D’autres investigations sont menées pour supprimer d’éventuelles tentatives similaires aux agissements de M. Dylan T.

 

Recueillis par F.R.

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Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

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